Compte rendu :

  Concours Amateur 1 (dressage, marathon puis maniabilité classique)

Concours de Liévin: Nous avions déjà participé 4 fois à ce concours, de 2010 à 2014, en attelage à 4. Il se trouve que nous n’y étions pas revenus depuis, pour des raisons variables

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(une fois, la date m’avait été réservée pour un mariage, alors que celle du concours de Liévin n’était pas encore connue).

L’édition 2025 a lieu exactement aux mêmes dates que notre dernière venue, en 2014: dimanche et lundi de Pentecôte, 8 et 9 Juin (cela n’avait pas toujours été le cas entretemps). Les paddocks sont autorisés, sur terrains herbeux: c’est ainsi que j’ai compté cette année 18 paddocks, contenant 1 à 3 équidés chacun, et 20 boxes. Certains ont ramené leurs chevaux chez eux pour la nuit.

Le concours de Liévin en 2025:; Depuis 11 ans, le règlement a évolué, et le site aussi. A la différence des fois précédentes, je ne me suis pas rendu à Liévin par Avion (qui est le nom de la commune voisine) car mon GPS m’a indiqué un itinéraire différent. La zone qui servait autrefois au parking et aux paddocks n’est plus réservée au concours, et n’était accessible que le lundi, pour la détente du marathon. En effet, la phase A est maintenant considérablement réduite: sur le même chemin de crête que dans le passé, elle parcourt 2 fois un tracé de 1,25 km seulement. Du coup, les équidés qui ont besoin de plus de 10 minutes de détente doivent commencer avant cette phase A.

A droite en entrant, il y avait un espace que le concours n’utilisait pas, mais sur lequel je me rappelle qu’il m’est arrivé de détendre mon attelage. Cet espace, plus ou moins en friche, a été aménagé: au plus près de la route, il a été remblayé de cailloux recouverts d’une fine couche de terre arable sur laquelle pousse de l’herbe, et a servi pour le parking et les paddocks. Plus loin, ont été réunis 5 des obstacles, à côté du gué qui est seul resté au même emplacement. Plusieurs obstacles présentaient des dévers, parfois importants.

Le gué lui-même a été modifié: avant, un passage guéable unique permettait d’accéder à l’île; un passage symétrique a été ajouté de l’autre côté, ainsi qu’une petite digue permettant la traversée des piétons à pieds secs, ce qui évite de se déchausser pour reconnaître les portes dans le roncier de l’île. <p> Le tour demandé entre chaque obstacle contournait le parking et les paddocks.

Le dressage, la maniabilité et le secrétariat-buvette n’ont pas bougé. Tous les terrains de concours sont en herbe; à la différence de tous les terrains en herbe qu’on nous a proposé ces derniers temps, ils sont correctement nivelés. Engagés à la clôture: 4 JC, 24 AM1 et Préparatoire (dont 5 AM1 à 2 chevaux: PINEL, HERBIN, ROHAUT & GELOEN et 3 AM1 à 2 poneys: LENGLET & ASSAL), 26 Clubs.

L’équipe: Cette année, je fais équipe avec Jean-Louis, qui sort sa paire de grands Haflingers (Joyau et Jivaro) dans la catégorie des paires de chevaux. Je suis son groom et, comme je n’ai plus que lui comme groom et que mes poneys vieillissent, je ne sors plus qu’une paire de Dartmoors. Pinocchio étant actuellement en arrêt maladie (fourbure suite à une évasion dans un pré trop fourni), Atable en séjour étalonnier, et Gavroche et Oslo n’étant plus en état d’effectuer un marathon en paire (dernier essai à Heilly en 2024), c’est avec Qyo et Tornado que j’ai pris le départ; une semaine avant le concours de Liévin, ces 2 derniers poneys, trop gras, ont accompagné Pinocchio dans son pré de régime quelques jours chacun (successivement).

Météorologie : Des pluies, parfois abondantes, sont tombées les nuits précédent le concours, et encore durant celle du samedi au dimanche. Pendant le concours, le temps a été sec mais pas toujours ensoleillé, plutôt lourd; la nuit a été très fraîche. Un vent violent a soufflé tout le dimanche, puis s’est complètement calmé le lundi. Les terrains ont très bien absorbé les pluies, à l’exception du paddock des concurrents arrivés le samedi, qui est devenu un bourbier.

La concurrence: En paires de poneys, nous avons rencontré comme souvent nos amis Philippe LENGLET (Pottoka) et Anoura ASSAL (Dartmoors): alors que nous avions déjà rencontré le premier plusieurs fois cette année, c’était la première sortie en National de la saison pour le second, qui a cependant participé à l’International de Saumur.

En paires de chevaux; Jean-Louis a eu 4 concurrents&comma; de haut niveau. Bien que nous ayons des concurrents, c’est, dans chacune des séries dans laquelle nous avions des engagés, un de nos animaux qui a été tiré au sort pour le contrôle: à 2 poneys, c’était Oslo (inscrit comme remplaçant mais non partant, donc pas de contrôle) et, à 2 chevaux, Joyau.

Le public : à la différence de tous les concours d’attelage de ces dernières années, un public conséquent assistait aux épreuves du dimanche, qui ne se limitait pas aux concurrents et à leurs supporters directs.

Dimanche 8 Juin: dressages à 15h 28 (Dartmoors) et 17h 12 (Haflingers):

Devant passer à partir de 15h en dressage (sans maniabilité à la suite à apprendre), nous sommes arrivés à Liévin vers 10h. Lors de notre installation, la montée des paddocks nous a pris pas mal de temps car le sous-sol immédiat était constitué de cailloux, entre lesquels il était très difficile d’enfoncer les piquets.

A Forges-les-Eaux, au milieu de la forêt, j’avais préféré loger dans mon camion mes spécialistles de l’évasion. Cette fois-ci, le terrain étant à peu près clos, j’ai monté un paddock avec clôture électrique. A mon grand étonnement, ils ont parfaitement respecté cette clôture, bien que je n’ai pas pu tendre correctement les fils, car les piquets n’étaient que peu enfoncés dans les cailloux et tenaient très mal. Peut-être l’exemple des voisins, sages dans leurs clôtures respectives, a-t-il été efficace? Je les ai quand même rentrés dans le camion pour la nuit.

Le fait d’avoir raccourci les guides de croisière et placé Qyo à droite a permis qu’il ne tire absolument pas à la chaînette pendant toute la durée du concours; mais ses incurvations, laissant déjà à désirer d’habitude, ont parfois encore empiré, car il lui est arrivé de se mettre en ‘S’ au lieu de se contre-incurver; un juge a mis comme observation ‘les poneys se regardent’.

Je pensais avoir présenté une de mes meilleures reprises de la saison. Mais les défauts d’incurvation ont été très diversement sanctionnés par les juges, puisque mes notes ont varié de l’un à l’autre entre 123 et 164 points. J’ai été 3ème (sur 3) avec 2 des juges, qui m’ont noté avec 20 à 40 points de moins que mes concurrents, mais le 3ème juge m’a placé en seconde position, à 14 points devant Philippe LENGLET: ce dernier a beaucoup galopé durant sa reprise, mais un seul juge semble avoir vraiment sanctionné ces fautes d’allure. Moyenne : 55%.

Jean-Louis a été noté pas d’autres juges, plus cléments. Lui aussi pensait avoir présenté une reprise meilleure que d’habitude (différents trots bien marqués, 1 m de reculer) mais les juges, bien qu’homogènes, ne lui ont mis que 56%, alors qu’il avait été noté au-dessus de 60% à Forges-les-Eaux. Il a été classé dernier de sa série.

Lundi 9 Juin: départs en marathon à 8h52 et 11h28, puis maniabilités l’après-midi :

Aucun obstacle du marathon ne comportait de grandes distances à franchir très vite, comme on en rencontre de plus en plus ces dernières années.

Pour franchir l’obstacle du gué, j’ai choisi une option rare: je suis entré par la sortie (qui était indiquée comme entrée optionnelle sur le plan officiel) puis, à mi-côte, j’ai tourné à droite à angle droit, pour emprunter un trou de souris qui m’amenait directement sur la porte A dans le bon sens, alors que l’itinéraire classique imposait un grand détour pour accéder à cette porte.

Juste après, nous avons perdu la gourde de réconfortant: des spectateurs l’ont ramassée, nous leur avons demandé de nous la rendre au tour suivant, mais nous ne les avons pas revus. Son contenu n’est pas une grosse perte car elle était presque vide, mais nous allons devoir remplacer au plus vite le contenant.

J’étais satisfait de mon parcours, à l’exception du dernier obstacle dans lequel j’ai tourniqué plus que de raison; mais j’ai quand même fait le moins bon temps de ma série dans tous les obstacles.

Jean-Louis s’est présenté un peu vite sur le gué, et ses chevaux ont commencé par dérober en apercevant le trou précédant l’eau (c’est-à-dire en-dehors de la zone de l’obstacle). Mais il y est revenu plus lentement et ils ont accepté d’y descendre.

Il était un peu inquiet au sujet du comportement des ses Haflingers dans l’obstacle 4, qui comportait des montées et descentes raides avec un gros dénivelé (10m?), mais il l’a très bien passé. Il a vasouillé tout autant que moi (mais différemment) dans le dernier obstacle.

Nous n’avions repéré que les jalons kilométriques 1 (dans l’obstacle 1, donc très imprécis), 5 et 6. J’ai été dans le temps qui m’avait été imparti à 13 km/h mais, au kilomètre 5, nous nous sommes aperçus que Jean-Louis était en retard d’environ une minute pour les 14 km/h demandés: il a accéléré et réduit ce retard à 20 secondes à l’arrivée (durée de la dérobade au gué?).

Lui aussi a effectué les derniers temps de sa série dans tous les obstacles; à l’exception de l’obstacle 4 dans lequel il a monté les côtes à grande vitesse, il était un peu plus lent que moi.

A l’arrivée, Joyau était tiré au sort pour le contrôle: les juges ont été étonnés d’apprendre que j’étais incapable de l’identifier avec certitude.

Le terrain de maniabilité était splendide, légèrement ondulé avec un bouquet de grands arbres au milieu.

Mes poneys ayant tendance à se jeter violemment de côté chaque fois que je demandais un virage, je n’ai pas marché trop rapidement: j’ai fait un parcours sans faute avec une demi-seconde de dépassement de temps, alors que mes deux concurrents étaient sans faute dans le temps.

Dans la série des 2 chevaux, tous les concurrents étaient dans le temps (parfois très juste) mais aucun n’a été sans faute. Jean-Louis a eu beaucoup de problèmes pour contrôler la direction de son attelage (chevaux fatigués après le marathon?), et a battu le record du jour avec 7 fautes; j’ai même vu plusieurs balles tournoyer en haut de leur cône avant de s’y stabiliser. Bien que son parcours ait duré une seconde de plus que le mien, il était dans le temps car, en maniabilité, celui-ci est calculé plus large pour les chevaux que pour les poneys. Le contrôle des largeurs de voitures, effectué sous la direction du juge international Mickaël DELIGNIERES, a confirmé que ses nouvelles roues cages répondent aux normes officielles.

A l’issue du concours, tous les concurrents ont reçu un lot identique: quelques charcuteries en conserve, une bouteille de vin rosé et une planche à découper le saucisson aux armes des Zouaves de Liévin, qui remplacera avantageusement la nôtre, qui avait mystérieusement disparu l’année précédente. Annie s’est beaucoup inquiétée quant à la nature de la saucisse, et à la manière de la cuire.

Emmanuel VANTROYS