Concours de Saint-Lô (Manche) Championnat de France
7 au 10 octobre 2021
07 Oct 2021
Sauvetage par un Saint-Bernard
Les perturbations dues à l’épidémie de COVID commencée en 2020 ont encore fortement continué en 2021, et d’autres éléments perturbateurs sont également intervenus, réduisant considérablement le nombre de concours accessibles: beaucoup de concours annoncés au calendrier n’ont jamais été confirmés et, de plus, quatre des concours auxquels nous avons pu nous engager ont été annulés dans les tout derniers jours précédents, pour des raisons parfois indépendantes du Covid (inondations, …).
Suite
En particulier, dans les Hauts-de-France, 7 concours Amateur 1 ont été annoncés, mais seul Compiègne a réellement eu lieu (Genech et Le Quesnoy transformés en Amateur 2, c'est-à-dire sans marathon, Sacy-le-Grand reporté au-delà de la date limite de qualification, et tous les autres annulés). Dans les régions voisines, des concours auxquels nous avions déjà participé dans le passé ont été annoncés, mais jamais confirmés.
Sans que cela soit vraiment écrit, les conditions de qualifications ont été à nouveau très légères cette année, les concours ‘Amateur 2’ (sans marathon) ayant été comptés au même titre que les ‘Amateur 1 Grand Prix’.
Championnat 2021 :
L’ouverture des inscriptions à ce championnat a beaucoup tardé pour des raisons administratives, mais il n’a jamais vraiment été question de le supprimer. Il y a eu 92 partants au total, dont 6 en 4 poneys Amateur, et 2 également en 4 poneys Élite.
La présentation d’un ‘passe sanitaire’ était obligatoire: des contrôleurs placés en un point stratégique demandaient ce passe à toute personne ne portant pas de bracelet, et fixaient un bracelet sur les individus contrôlés.
La Bricole Nanteuillaise au Championnat :
Éliminés au Championnat 2020, nous avons commencé la saison sans aucune qualification (qui, cette année, a porté sur les 12 derniers mois). Aucun concours n’a eu lieu en Avril et Mai. De Juin à Août, nous nous sommes successivement inscrits à 4 concours (Lambres-lez-Douai, Heilly, Sacy-le-Grand puis Liévin), qui ont tous été annulés dans les derniers jours précédents.
En 2020, aucun concours Amateur 1 n’avait ouvert aux engagements, et la situation était donc claire à l’approche de chacun. Cette année, 3 de ces concours Amateur 1 avaient ouvert aux engagements: nous y avons engagé notre attelage à 4, puis ces concours avaient successivement été annulés après clôture, quelques jours avant les épreuves: à 2 reprises, nous avions même chargé la remorque. Et, auparavant, nous avions engagé des attelages à 2 dans un concours Amateur 2, qui avait également été annulé, mais nous avions pu remplacer cette participation, en paire, par une autre en Amateur 1 à la même date à Évreux (Normandie). Les causes d’annulation étaient variables, plus ou moins justifiées: par ordre chronologique, nombre de participants insuffisant, terrains inondés puis impossibilité de faire respecter les dispositions liées au passe ‘sanitaire’.
Finalement, nous avons pu en fin de saison participer en attelage à 4 à Compiègne (Amateur 1 GP) puis Breteuil (Amateur 2), ce qui a suffit pour que nous soyons officiellement qualifiés (les premiers non qualifiés ont été également acceptés).
Le voyage aller : Jeudi 7 Octobre :
Je suis parti comme prévu à 10h de Nanteuil, avec le Cabstar contenant les 5 poneys et tirant le grand plateau, contenant lui-même les 2 voitures, les harnais et le reste du matériel. Les grooms (Jean-Louis, Jane et Bernard) sont partis à peu près en même temps de Saint-Sauflieu (Somme), notre jonction étant prévue à Saint-Lô. Jean-Louis et Jane avaient loué un camping car, et Bernard, qui avait d’abord pensé se joindre à eux, a finalement utilisé son vieux fourgon IVECO, dans lequel il a chargé les vélos, un matelas et beaucoup de petits matériels.
J’ai d’abord dû emprunter d’interminables déviations au nord de l’aéroport de Roissy (j’ai même traversé Vémars), et j’ai fini par pénétrer vers midi sur l’autoroute A13 juste après Les Mureaux. C’est alors que j’ai constaté que le rendement du moteur baissait, et que cela s’aggravait rapidement : je me suis arrêté (sortie Vernon) sur un emplacement un peu large juste après une côte grimpée en première sur la bande d’arrêt d’urgence.
J’ai alors prévenu l’assistance, la police ainsi que mes grooms, qui étaient au niveau du Havre: n’ayant plus rien à faire à Saint-Lô, ils se sont déroutés pour me rejoindre. Après avoir dételé la remorque, le dépanneur a essayé de charger sur son plateau le Cabstar, contenant les poneys, mais son treuil n’a pas pu y parvenir. Il a donc levé l’avant du Cabstar sur de petites roues qu’il tirait, remis la remorque et s’est mis en route vers le garage Nissan Trucks le plus proche, près des Mureaux que j’avais dépassé de 30km environ: l’attelage de la remorque se trouvait très près du sol, et l’ensemble du convoi avait une longueur de près de 30 m, ce qui compliquait fortement certaines manœuvres.
J’avais dû attendre le dépanneur, puis le cheminement a été long, et j’ai dû attendre de nouveau longtemps au garage avant qu’un mécanicien vienne constater les dégâts. Les grooms m’ont finalement rejoint une minute avant le diagnostic: nombreuses courroies fondues et emmêlées (refroidissement, entraînement, …); réparation impossible immédiatement et d’ailleurs franchement refusée par le concessionnaire Nissan Trucks, qui conseillait d’acheter un nouveau camion. Le moteur démarre, et le véhicule est encore capable de parcourir par lui-même quelques centaines de mètres, mais sans aucune assistance de direction.
Nous nous apprêtions à abandonner le Championnat, et commencions à chercher comment prendre soin des poneys et les rapatrier: recherche d’un club hippique à proximité, location de camion, … Bernard a alors suggéré qu’il serait peut-être possible de transporter quelques poneys dans son fourgon. J’ai examiné celui-ci (comportant quelques aménagement spécifiques, dont un hayon de chargement, mais n’étant pas officiellement homologué comme bétaillère, à cause de la solidité douteuse de ses parois et de ses fenêtres), et constaté qu’il devrait pouvoir convenir, et même pour tous les 5 poneys; il avait une boule d’attelage, et son PTRA autorisait la traction de lourdes remorques.
Saint Bernard nous a sauvés !
Nous avons donc transféré le matériel: matelas et beaucoup de petites choses bourrés dans le camping-car, vélos par-dessus le foin dans la remorque, paille propre dans le fourgon. Les poneys ont ensuite été chargés: Gavroche plaqué contre la paroi la plus solide (le pont), et les autres en liberté (mais en fait coincés) car il n’y avait que peu de points d’attache convenables, et, vers 16h 30, nous avons repris la route … vers Saint-Lô, 250 km plus loin.
Une fois repartis, c’est l’embrayage du camping-car qui a présenté des signes de faiblesse: à chaque péage, Jean-Louis se demandait s’il pourrait en repartir, et il a dû fréquemment s’arrêter pour pomper et réamorcer la circulation du liquide d’embrayage. La nuit venant, nous avons constaté une incompatibilité probable entre les circuits électriques du fourgon et de la remorque, que nous avons signalé par des feux arrière de vélo.
Nous avons fini par nous séparer, le fourgon avec les poneys arrivant à Saint-Lô vers 21h, et le camping-car une heure plus tard. Nous avons alors constaté que les circuits électriques du fourgon et de la remorque avaient fini pas s’entendre, et que nous avions 4 feux rouges à l’arrière de la remorque. Comme nous n’avions pas pris le temps d’organiser correctement l’aération,
l’intérieur du fourgon (communiquant avec la cabine) ressemblait à une étuve et il pleuvait sur les mains du chauffeur. Les poneys étaient trempés de sueur, et Oslo soufflait comme une locomotive, mais ils se portaient bien et Oslo a repris rapidement un souffle normal une fois descendu.
Conditions météorologiques, état des terrains:
L’ensemble de la saison avait été fort humide. 80 mm de pluie étant tombés le week-end précédent, les terrains en herbe étaient impraticables. Mais le temps s’était parfaitement rétabli: pendant les 3 jours, les nuits étaient très froides (4°C) avec beaucoup de rosée, puis la température montait et tout séchait au cours de l’après-midi, et enfin la température baissait rapidement en fin de journée. Il y avait un peu de brouillard le matin, qui s’estompait très rapidement.
Aucun problème sur les terrains en Toubin-Clément. Les terrains du marathon étaient légèrement glissants, surtout le matin.
Le site de Saint-Lô :
Il était annoncé que le Championnat se déroulerait au Haras de Saint-Lô, ce qui était inexact: il s’est en fait déroulé sur le Pôle Hippique de Saint-Lô.
Le Haras de Saint-Lô est un splendide ensemble de bâtiments anciens, situé en plein centre de la ville. Je ne sais pas exactement à quoi il sert actuellement, j’ai vu qu’il contient encore des chevaux; mais nous n’y avons fait qu’une brève incursion, à l’occasion de la dégustation de produits régionaux, qui avait lieu dans l’un de ses bâtiments.
Le Pôle Hippique de Saint-Lô est un immense ensemble récent, qui s’étend du Haras à la campagne environnante. Outre 2 terrains en herbe, il comporte 6 terrains en Toubin-Clément, dont 4 ont une dimension suffisante pour accueillir des épreuves d’attelage, et 2 grands manèges couverts: l’un a servi au briefing et aux remises de prix (piétons uniquement), et l’autre ne nous était pas accessible. Pendant le marathon, outre un terrain qui servait de sas d’entrée et le terrain de ‘warming’ (phase A), 3 autres terrains de détente restaient accessibles. Le parking a pu accueillir tous les camions, mais il était arrivé à saturation. Les installations électriques ont fonctionné correctement, mais l’éclairage général du site n’a été allumé que le premier soir. Les écuries se composaient de 9 bâtiments en dur (bois), avec allée centrale couverte, comportant environ 50 grands boxes chacun. Certains concurrents ont entreposé du matériel dans les allées, et y préparaient leurs chevaux (au lieu de les préparer dans les boxes ou auprès des camions), si bien que ces allées étaient parfois obstruées. J’ai pu planter ma tente sur une petite pelouse qui en recevait déjà deux autres. Et enfin, entre les terrains et la campagne, des obstacles de marathon ont été implantés sur une zone légèrement vallonnée; aucun obstacle ne comportait plus de quelques mètres de dénivelé, celui-ci étant réparti sur tout l’obstacle.
L'équipe:
Jean-Louis et Jane, qui suivent mon attelage depuis l’année dernière, étaient évidemment les grooms de dressage. Pour le marathon, Jane, ayant des problèmes aux mains, a préféré se faire remplacer par Bernard, habitant lui aussi Saint-Sauflieu (Somme).
Les poneys sont les mêmes depuis 2015. Gavroche, étant très désordonné, ne fait pas le dressage. Oslo, ayant des problèmes de souffle, ne participe pas au marathon, mais à la détente préalable de Pinocchio (ce qui représente parfois une distance supérieure à celle du marathon officiel). Pour la maniabilité, je décide en fonction du parcours et de l’état physique et mental des poneys.
Pendant toute la durée du concours, Gavroche n’a fait aucune vraie défense, et Oslo n’a jamais sifflé.
La concurrence :
Certains venant de loin, et participant parfois pour la première fois au Championnat, nous ne les connaissons pas tous. Nous les apercevons sur les terrains de détente, mais alors tout le monde s’occupe surtout de son propre attelage; et, quand nous les rencontrons ailleurs, nous ne les reconnaissons pas toujours.
En plus de nous, seuls 2 autres concurrents étaient déjà présents au championnat 2020: Charlotte GONZALVES et Francis MARTEL (le basque). Performances de nos concurrents:
* Francis MARTEL (Creuse, Pottoka pies): 9è ex æquo sur LQ (également qualifié en paire); 3ème en 2020, a couru 2 'Amateur 1' cette année. J’avais fait sa connaissance en 1980 à Rosières-aux-Salines, au stage dirigé par Auguste DUBEY.
* Dominique GANIERE (Ain, Welsh B): 3è sur LQ. A couru en 2021 2 'Amateur 1' et 3 'Amateur 2'. Était il y a quelques années au Championnat de Lignières (dernière): sans prétentions, s'ennuie d'être toujours seule partante dans les concours de sa région.
* Charlotte GONZALVES (Saône et Loire, Shetlands): 1ère sur LQ, championne 2020. Ses poneys n’ont pas d’allures, mais elle peut sans problème emprunter partout les options les plus courtes.
* Alain BEZIAT (Gard, Merens): 5è sur LQ. A couru en 2021 4 'Amateur 1' et 1 'Amateur 2'. Jamais rencontré.
* Éric LENORMAND (Eure et Loir, ‘LIP’ ressemblant à des Welsh A): 9è ex æquo sur LQ. A couru en 2021 3 'Amateur 1'. Nombreuses performances antérieures dans d'autres catégories. Il n'a aucune performance à son actif à 4 poneys; mais c'est le papa et coach de Valentine LENORMAND, qui a été championne Amateur à Lignières il y a quelques années; cette année, elle était groom, et il s'agissait probablement du même attelage.
Vendredi 8 Octobre: Dressage
Une fois le jour levé, nous avons pu finir notre installation (montage de la tente …) et nous avons pris contact avec les lieux.
Pinocchio a été détendu en début d’après-midi avec Tornado, avant la mise en place complète de l’attelage, qui passait en dressage vers 17h.
Pendant la détente, nous avons rectifié plusieurs fois les croisières de volée, car Tornado tournait la tête à l’intérieur. Sur la piste, à part les contre-incurvations habituelles, Oslo (à gauche au timon) a galopé pendant le 3ème allongement de trot; l’un des juges, placé en arrière à droite, ne pouvait pas le voir. Nous avons fait un bon reculer de 6 pas (vérifié sur vidéo), que tous les juges ont trouvé insuffisant (5 pas demandés). Même s’il ne tirait probablement pas beaucoup, Oslo a semblé bien avancer.
Le juge Delignières m’ayant beaucoup moins bien noté que les autres, ma moyenne a été juste en-dessous de 60%, c’est-à-dire un peu moins que d’habitude (62% sur 2020-2021). Selon les juges, mon classement était entre 2è et 5è (sur 6), la moyenne me plaçant 3ème.
Les écarts de notes ont été faibles: un concurrent était 5 points devant un ‘troupeau’, un autre 5 points derrière, et le troupeau dans une fourchette de 2 points.
Samedi 9 Octobre: Marathon
Contrairement à Lignières, il n’y avait pas de vraie phase A, mais seulement un ‘warming’ de 18 à 20 minutes.
Règlement: il nous a été annoncé que l’usage du fouet est maintenant interdit dans les obstacles (pénalité : 5 points). L’obligation de présence du fouet en main est floue; tous les meneurs que j’ai vus en tenaient un.
Les 2 premiers obstacles étaient exactement symétriques l’un de l’autre. Les poneys de volée ont semblé surpris lors du premier virage serré (angles droits sur une largeur légèrement inférieure à 3m), et j’ai légèrement mieux réussi le second obstacle.
Aucun problème au gué. Dans l’obstacle n°4, j’ai raté le demi-tour sur 3m de large et j’ai dû effectuer une boucle supplémentaire. Les passages au milieu de l’obstacle n°5, très justes, m’ont obligé à beaucoup ralentir. Poneys en pleine forme à la sortie en côte du n°6, mais j’ai dû reprendre le trot au bout de 30m (règlement oblige). La ligne d’arrivée était placée au milieu d’une côte, que j’ai dû aborder au trot, donc je ne l’ai terminée qu’au pas.
Si aucun attelage n’a versé dans notre catégorie, c’est arrivé (sans gravité, mais provoque l’élimination) à plusieurs concurrents: notamment BAZIN à 4 chevaux, NOTTRET Junior à 1 poney, et Philippe LENGLET (sur la dernière porte du dernier obstacle: pour la première fois en 25 ans) à 2 poneys.
Une vitesse de 13 km/h était demandée. Nous étions en retard de 9 secondes au premier kilomètre, et n’avons aperçu aucun des panneaux kilométriques suivants; j’ai donc galopé un peu sur le dernier tour, et nous sommes arrivés avec 30 secondes d’avance (avance autorisée jusqu’à 3 minutes).
Avant le concours, j’avais démonté toutes les brides pour leur entretien et les avais remontées, en les réglant lors de leur première utilisation ultérieure: je ne l’ai pas fait pour Gavroche, et ses montants étaient trop longs de 3 trous. Le vétérinaire à l’arrivée du marathon a constaté une légère irritation de la gencive, que Jane a essayé d’attribuer aux carottes qu’elle venait de lui donner; le vétérinaire n’a pas été dupe, mais a attribué cette irritation à l’épaisseur et à la longueur du mors.
Il n’y avait pas vraiment de roulodrome accessible, et c’est sur la pelouse autour de ma tente que les poneys ont effectué leur relaxation post-marathon.
J’ai été 3ème au marathon, ce qui m’a placé en 4ème position au classement général.
C’était le premier marathon de championnat que je terminais sans élimination depuis 5 ans: OK en 2016, non qualifié en 2017, emballé en 2018, non couru en 2019, et porte oubliée en 2020.
Dimanche 10 Octobre: Maniabilité
Règlement: comme il s’agit d’une épreuve d’obstacles, le port de la bombe y est maintenant demandé; comme c’est une nouveauté, les contrevenants ont simplement été avertis sur le terrain de détente: j’ai été averti une fois, mais Francis MARTEL l’a été 3 fois car ses grooms portaient également des bérets.
Nous nous sommes trouvés côtoyer en détente Dominique GANIERE, qui franchissait les portes au galop sans tenir aucun compte des fanions rouges et blancs en indiquant le sens; elle n’a pas changé de comportement après que je lui en ai fait la remarque. Et je ne comprend pas pourquoi elle agissait ainsi, car elle a effectué l’ensemble de son parcours au trot.
Le parcours était beaucoup plus roulant que celui de l’année dernière: j’ai donc essayé la stratégie qui pouvait me permettre un sans faute :
4 de mes concurrents n’ont galopé que sur la ligne d’arrivée, et ont écopé de 20 à 30 points au temps; Charlotte GONZALVES a beaucoup galopé avec ses Shetlands, mais ils couvrent peu et elle a donc quand même écopé de 7 points au temps. Tout cela était prévisible, et j’ai prévu un parcours au galop, en écartant Oslo qui aurait sifflé au bout de 2 longueurs. Mais cela me faisait utiliser Pinocchio, dont le menage demande beaucoup d’attention, ce qui fait que, souvent, je ne m’occupe pas assez du menage des autres poneys de l’attelage.
Lors de la reconnaissance, les portes des Zig-zag étaient espacées de 9 mètres, et on voyait des marques permettant de les positionner ultérieurement à 12 puis 15 mètres. J’ai donc supposé qu’elles seraient à 12 mètres pour mon parcours, et c’est en arrivant à grande vitesse sur la zig-zag n°4 que j’ai constaté qu’il n’en était rien. Mes volées sont passées à côté de la porte C et, comme il est interdit de reculer ou de faire une volte à l’intérieur d’une combinaison (si j’avais continué, c’était éliminatoire: cela m’est arrivé à Lamotte Beuvron en 2001), je me suis écarté de l’obstacle en attendant que le juge me sonne et stoppe le chronomètre pour reconstruction de l’obstacle; le juge dormait peut-être, car il a beaucoup tardé à agir, me faisant perdre du temps sans raison.
Outre les pénalités récoltées sur cet incident, j’ai probablement été un peu déstabilisé car j’ai fait plusieurs fautes ensuite ; mais on m’a attribué un temps proche de celui des autres, ce qui prouve que j’allais beaucoup plus vite. Avec le 5ème temps, je me suis trouvé à la 6ème place de cette épreuve, à un quart de point derrière le 5ème.
Au classement général, les écarts entre chaque concurrent étaient de l’ordre de 10 points et, pour ce 31ème Championnat auquel je participe (à partir de 1983), j’ai terminé et occupé la 5ème place du classement. Moralité : le contexte d’une séance orientée uniquement sur un parcours de maniabilité, le lendemain d’un marathon, est très difficile à reproduire ailleurs que sur un concours. Et comme, sur les rares concours auxquels nous parvenons à participer, la maniabilité suit immédiatement le dressage, nous n’avions encore fait aucune maniabilité dans ce contexte cette année. Notamment, Gavroche (spécialisé en marathon) n’avait participé cette année à aucune maniabilité en concours.
L’année dernière à Lignières, il y avait 2 maniabilités différentes (une pour les poneys et une pour les chevaux), ce qui avait permis de terminer toutes les épreuves le dimanche vers midi. Cela n’a pas été pratiqué à Saint-Lô (alors que le nombre de terrains disponibles le permettait), si bien que la remise de prix des Amateurs n’était qu’à 15h (nous étions passés en maniabilité à 11h). Partis à 16h, c’est vers 22h que les poneys sont rentrés à Nanteuil. Jean-Louis et Jane pensaient nous accompagner mais, comme leur embrayage a de nouveau posé des problèmes, ils sont finalement rentrés directement chez eux et arrivés aussi vers 22h, tandis que je suppose que Bernard, après avoir déchargé à Nanteuil, a dû rentrer chez lui vers minuit. Comme nous avions eu le temps de bien régler les aérations (fenêtres bloquées en position légèrement ouvertes), les poneys sont arrivés en parfaite condition.
Nous allons maintenant repartir sur l’activité de tridem, que nous avons reprise depuis l’année dernière, et essayer de la transformer en quadrem ...
Emmanuel VANTROYS
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