Compte rendu :

  Suite aux nombreuses restrictions liées à la lutte contre le Covid 19, il n’y a eu.avait eu en 2020 aucun concours Amateur 1 (avec marathon) dans les Hauts-de-France; nous avions dû aller jusqu’à Rosières-aux-Salines (Lorraine) pour trouver un marathon, avant celui du Championnat de France à Lignières (Berry). Pour 2021, 7 concours Amateur 1 ont été annoncés, mais seul Compiègne aura réellement eu lieu (Le Quesnoy transformé en Amateur 2, c'est-à-dire sans marathon, et tous les autres annulés).

 

Suite

En 2020, aucun concours Amateur 1 n’avait ouvert aux engagements, et la situation était donc claire à l’approche de chacun. Cette année, 3 de ces concours Amateur 1 avaient ouvert aux engagements: nous y avons engagé notre attelages à 4, puis ces concours avaient été annulés après clôture, quelques jours avant les épreuves: à 2 reprises, nous avions même chargé la remorque. Et, auparavant, nous avions engagé des attelages à 2 dans un concours Amateur 2, qui avait également été annulé, mais nous avions pu remplacer cette participation, en paire, par une autre en Amateur 1 à la même date à Évreux (Normandie). Les causes d’annulation étaient variables, plus ou moins justifiées: par ordre chronologique, nombre de participants insuffisant, terrains inondés puis impossibilité de faire respecter les dispositions liées au passe ‘sanitaire’.

 

Les grooms: Depuis le championnat de 2020, Jean-Louis et Jane attendaient avec impatience de pouvoir enfin participer à nouveau à un concours avec marathon; mais, vu les problèmes de santé de Jane, elle s’est fait remplacer pour le marathon par son voisin Bernard, qui avait déjà participé avec nous au concours de Breteuil en 2020.
En arrivant le samedi, nous avons bien sûr retrouvé Édouard (13 ans cette année), qui ne nous a ensuite pas quittés pendant ces deux journées: il a beaucoup grandi depuis l’année dernière, mesurant maintenant 1,75m. Il nous a accompagné pendant les détentes et les liaisons, et ne descendait que quand nous entrions en piste; et il a veillé sur les poneys, rapportant les bacs chaque fois qu’ils avaient fini leur ration.

 

Les poneys: Pinocchio semblant s’être calmé ces derniers mois, nous avons envisagé de l’utiliser à nouveau en marathon; nous avons cependant suspendu cette décision à son comportement le samedi à la maniabilité au milieu des autres attelages, situation qui l’avait souvent énervé ces dernières années et que nous ne pouvons pas reproduire à Nanteuil: il n’a manifesté aucun affolement intempestif, si bien que nous l’avons pris pour le marathon, en plaçant cependant ses guides à la passe du bas, et il a donné satisfaction.
Depuis la fin du premier confinement, Oslo pose un problème: nous avons constaté qu’il bouge beaucoup moins que les autres au pré, ne participant jamais à leurs jeux, et alors il perd toute condition quand on ne le fait pas travailler assez souvent. Ses voies respiratoires se sont obstruées (cornage?), si bien qu’il émet de temps en temps un curieux sifflement au début du travail (les premières fois, nous nous sommes demandés de quel oiseau il s’agissait): ces voies semblent se dégager à l’usage, car il ne siffle que rarement dans la suite d’une séance de travail. Depuis cet hiver, nous le faisons travailler beaucoup plus souvent que les autres, et ces sifflements se raréfient. A Compiègne, nous l’avons dispensé de marathon, mais il a accompagné Pinocchio lors de sa détente, ce qui équivaut presque à un marathon (3/4h à 12 km/h = 9km, comportant des serpentines au galop, alors que le vrai parcours de marathon en mesurait 10.
Avant le départ du marathon, la Présidente du jury a admiré l’allant de Gavroche malgré ses 27 ans; il a tenu à confirmer cette réputation, en se cabrant bien haut sur la ligne de départ de la phase B.
Qyo et Tornado, ainsi que Pinocchio, ont pris ces derniers temps la manie de tirer à la chaînette de plus en plus souvent et de plus en plus intensément; mais, jusqu’à présent, ils ne se livrent à cette pratique qu’en paire et, en attelage à 4, ils se sont comportés en timoniers besogneux.

 

Météorologie : Cet été a été beaucoup plus humide que les précédents, l’herbe a poussé abondamment et les poneys sont bien gras; leurs sabots se sont usés normalement et aucune taille n’a été nécessaire, seulement de l’égalisation.
Après une certaine accalmie des pluies ces dernières semaines, le temps a été particulièrement incertain ce week-end : le soleil s’est très peu montré, et nous avons reçu une forte ondée lors de la détente de Pinocchio le samedi; mais, à part cela, il n’est tombé sur Compiègne que quelques gouttes, alors que les grooms ont rencontré de fortes pluies sur les routes. Du coup, les températures sont restées modérées et les chevaux n’ont pas eu trop chaud. Les passages sableux de la forêt, bien que profonds, étaient bien humides.

 

La concurrence: Il y avait 4 attelages à 4, dans autant de séries différentes, si bien que tous ont été premiers: Sylvain MASSON à 4 traits, Gérard DUPONT à 4 chevaux en Amateur 1, Gilles ARRIAT à 4 poneys en Élite, et nous à 4 poneys en Amateur 1. Il n’y a pas eu d’éliminés dans ces séries.

 

Le Covid 19: Le passe ‘sanitaire’ était exigé pour tous les concurrents et leurs équipes: ce point a été vérifié en début de concours par le gardien du parking. Mais le masque n’était pas demandé, et les policiers n’ont rien trouvé à y redire quand ils ont fait des inspections.
Pour éviter toute affluence au panneau d’affichage, presque rien n’a été affiché; tous les renseignements, puis les résultats, n’étaient diffusés que sur Internet, et n’étaient pas faciles à déchiffrer sur de minuscules écrans. Sans reconnaissance, le parcours de marathon, qui faisait de multiples boucles différentes dans le Parc Équestre et le début de la forêt, a été compliqué à assimiler. Bien sûr, il n’y a eu ni briefing ni pot.
Il n’y a pas eu de buvette à l’intention des concurrents, si bien que notre ami Brice, habituellement barman, s’est retrouvé commissaire au paddock; mais Michel MARTY a œuvré autant que d’habitude pour nourrir juges, organisateurs et bénévoles.

 

Samedi 28 Août :

Passant en dressage à 17h18, nous nous sommes donnés rendez-vous à 9h pour reconnaître le marathon le matin, avant de s’occuper de la détente et des épreuves l’après-midi.
Au début du repas de midi, j’ai été pris d’un violent hoquet qui a duré près d’une heure. Mes coéquipiers on essayé de me faire peur avec des histoires d’araignées, mais cela n’a pas marché (dans le passé, il m’est arrivé d’en élever). Du coup, je n’ai rien mangé avant le soir. Problème technique : une des charnières du hayon de la remorque est presque arrachée: il faudra la ressouder et, en attendant, nous avons placé ce hayon sur cales pendant la durée du concours.

 

Dressage: pas merveilleux (57 à 64% selon juges: moyenne dans la fourchette des notes obtenues l'année dernière). Je n’avais pas pris de chaînettes assez longues, si bien que les timoniers étaient un peu saucissonnés dans leurs traits. Dans le passé, on m’a déjà accusé de ne pas faire tirer les volées mais, cette fois, on m’a reproché que leurs traits soient tendus. Tornado ne rassemblant pas au trot, je n’ai pas pu faire de trot rassemblé. Oslo a été accusé par un des juges de s’asseoir au reculer. Les arrêts ont été bien tenus.

 

 

Maniabilité : le parcours était difficile, surtout pour les attelages à 4, auxquels on demandait du 220 m/mn. Les 3 premières portes, très rapprochées, étaient à peu près à angles droits; il y avait une ‘ligne’ de 3 oxers, pas du tout alignés. Je n’ai pas pu galoper beaucoup (5 pts de temps), et j’ai fait 2 fautes. En Élite, Gilles ARRIAT a eu un point de plus que moi.

 

Dimanche 29 Août :

Nous partions en marathon à 15h40, à la fin de la journée: seuls les attelages à 4 chevaux sont partis après nous. Pinocchio et Oslo ont été détendus en toute fin de matinée.

 

Bien que détendu à la longe dans la matinée, Gavroche nous a fait une démonstration de se coucher au démarrage. Pour le marathon, il était demandé aux grooms de se munir de leur carte d’identité: cette disposition n’est pas liée au Covid, et avait déjà parfois été appliquée dès 2017. Bien qu’étant averti, Bernard avait oublié : nous en avons parlé en nous rendant au départ, et il est retourné au parking la chercher, si bien que nous ne sommes réellement partis que 2 minutes après qu’on nous ait donné le départ de la phase A. Une vitesse de 13 km/h étant demandée, nous avons pu rattraper ce retard au 3ème kilomètre, la phase en mesurant 4.

  N’ayant pas de concurrent direct, nous n’avons pas vraiment forcé l’allure dans les obstacles, cherchant surtout à éviter l’élimination. Ces obstacles étaient relativement faciles, probablement parce que le Chef de Piste a estimé que, bien que nous soyons à la fin Août, c’était le début de la saison sportive et beaucoup de chevaux effectuaient leur premier marathon de l’année: c’était en particulier le cas de Gavroche, qui en était pourtant au 104ème marathon de sa carrière, commencée en 1999 à Conty, en paire.

 

Dans l’obstacle 2, nous avons fait une erreur de parcours corrigée en franchissant la porte B pour nous rendre à la porte A: en fait, cette erreur datait de notre reconnaissance, après laquelle nous avions retenu cette trajectoire. Dans l’obstacle 5, nous sommes le seul attelage à avoir emprunté le trou de souris situé sur l’itinéraire optimal entre l’entrée et la porte A: 2 arbres très rapprochés, dont l’un avec de grosses racines: avec des chênes, cela ressemblait un peu aux charmes proches de la grille de l’allée d’ormes à Nanteuil. Notre attelage étant long, mais pas large, cela ne posait pas vraiment de problème.
L’ensemble de notre parcours (E portes par obstacle) était donc correct. Plus lent que DUPONT, difficile à comparer avec ARRIAT (Élite: F portes) ou MASSON (Traits: D portes).

 

Tous les participants ont été réunis, à pied, pour une remise des prix relativement rapide.

 

Emmanuel VANTROYS