Compte rendu :

Comme en 2020, tous les concours de Mars à Mai ont été annulés par suite du confinement (COVID 19). La levée progressive du confinement a permis la reprise des concours à partir de la mi-Juin: les engagement pour les Amateurs 2 de Genech (12 et 13 Juin) ont atteint leur nombre maximum (35) en 24h et nous n’avions pas réagi assez vite. Deux groupes de concours étaient prévus les 19 et 20 Juin: Amateur 1 à Lisieux et 2 Amateurs 2 successifs à Lambres-lez-Douai. A cause des élections, l’un de nos grooms (conseillère municipale vaccinée) était réquisitionnée pour tenir un bureau de vote le dimanche 20, et nous étions donc limités à de l’attelage en paire (1 seul groom: Jean-Louis).

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Pour faire travailler tous les poneys, nous avons choisi de participer à Lambres-lez-Douai, en inscrivant 2 paires chaque jour (rotation des 5 poneys). Les engagements pour les deux concours étaient clos le 7 Juin à minuit. Le 9 Juin vers 11h, un entrefilet est paru dans attelage.org annonçant l’annulation des concours de Lambres-lez-Douai, pour cause de nombres de participants insuffisants (une dizaine). Les mails individuels signalant cette annulation aux concurrents n’ont été envoyés que … le mardi 22: 'Nous vous informons qu'une épreuve ou le concours dans lequel vous êtes engagé a subi une mise à jour de son programme ...' . Je me suis mis dès le jeudi 10 en rapport avec la FFE et l’organisateur de Lisieux pour y transférer l’engagement d’une paire: cela a été assez difficile, entre autres car il n’y avait plus de boxe disponible à Lisieux, mais cela a pu se faire.

Conformément au plan de travail esquissé après Rosières-aux-Salines en 2020, nous n’avons pas engagé notre meilleure paire, mais nous avons surtout fait travailler Pinocchio, sur les 3 épreuves: apparié à Tornado pour le dressage, comme en team, et y restant pour la maniabilité à la suite; histoire de changer, apparié à Qyo pour le marathon.

Météorologie : Quelques orages ont commencé à tomber après une période de grosse chaleur ; les épreuves ont toutes eu lieu par temps sec, mais un orage dans la nuit du samedi au dimanche a rendu marécageux l’obstacle du bas de l’hippodrome.

La concurrence: Nous avons rencontré 7 autres paires de poneys, contre lesquels je n’avais jamais encore concouru ; mais il se trouve que nous n’avons fait que les croiser, et que je n’en ai pas vraiment repérés.

La Covid 19: Les masques n’étant plus depuis 3 jours obligatoires à l’extérieur, je n’ai vu presque personne de masqué dans l’enceinte du concours, même dans l’écurie (très aérée) et le secrétariat; par contre, le masque était (théoriquement) obligatoire pour pénétrer dans les restaurants à proximité immédiate de l’hippodrome. Jusqu’au samedi, le couvre-feu durait de 23h à 6h (supprimé le dimanche).

La contrainte mécanique: Après quelques problèmes de démarrage au coeur de l’hiver, la camionnette a fonctionné de temps en temps, correctement. Mais, le lundi 14, elle ne voulait plus démarrer. Le mercredi, nous l’avons fait démarrer avec Jean-Louis en la tirant, et l’avis de garagiste a été formel: le démarreur devait être changé, il pouvait le commander mais ne pourrait pas le monter dans la semaine. Il a donc fallu la tirer à nouveau pour chaque démarrage, à l’aller comme au retour.

Le trajet aller: Notre heure de passage en dressage le samedi était 10h39. J’avais pensé initialement partir le matin mais, en voyant tout ce que je devais faire en arrivant (décharger, reconnaître la maniabilité, passer au secrétariat, détendre Pinocchio pendant au moins 1h, …), j’ai constaté que ce serait extrêmement juste en arrivant à 8h, c’est-à-dire en partant à 4h, pendant le couvre-feu et à condition de faire lever Laure à cette heure pour m’aider à démarrer. J’ai donc décidé in extremis de partir de vendredi après-midi, rencontrant inévitablement de gros bouchons aux alentours de Pontoise (durée totale: 4h45); Jean-Louis n’avait pas besoin d’arriver si tôt, et lui n’est effectivement arrivé que le matin à 8h.

Installation à Lisieux: L’écurie de l’hippodrome étant complète, on nous a trouvé un boxe à l’annexe: nos poneys y avaient déjà été logés lors des deux championnats auxquels nous avions participé à Lisieux, et nous en avions été très satisfaits. Mais, cette fois, tous les accès carrossables en étaient fermés et, pour y parvenir (sans véhicule), il fallait commencer par traverser le parking des camions, puis passer devant les tribunes; nous avons même dû y charrier l’eau (jerrican sur un vélo poussé) car l’alimentation sur place était coupée. Notre camion était à l’extrémité du parking et, là aussi, il fallait charrier l’eau depuis l’écurie (arrosoirs). Mais nous n’avions pas à nous en plaindre, étant déjà heureux d’avoir été acceptés. L’électricité fonctionnait normalement.

Le concours:

Pour le début de détente de Pinocchio, nous l’avons placé à droite; après 45 minutes, il s’est mis à tirer à la chaînette et nous l’avons changé de côté. Il a ensuite à nouveau parfois tiré à la chaînette (cette fois, vers la gauche), mais peu pendant la reprise de dressage dans laquelle on effectue de nombreux changements de direction; un des juges l’a cependant noté. Mauvais rassemblers, foulée de galop de Pinocchio au trot allongé.

Dressage: 4è/8 (63%: 3è à 7è selon le juge), à 4 pts du 1er et 20 pts du dernier.

La maniabilité comportait de nombreuses portes à prendre en faisant demi-tour par rapport au sens dans lequel on arrivait: de ce fait, son mesurage était difficile à estimer. Parcours un peu mou: Tornado semblait fatigué, Pinocchio pas particulièrement excité. La vitesse demandée était de 250 m/mn, et je n’ai pas été très rapide (beaucoup de trot): j’ai eu un léger dépassement de temps, et 4 balles sont tombées, ce qui m’a relégué à la 6ème place (3 attelages étaient dans le temps, aucun sans faute). La première faute était due à Pinocchio, qui a eu peur de passer près d’un palmier au milieu du terrain, alors que je ne m’y attendais absolument pas; j’ai ensuite pu réussir à franchir correctement une porte dans le même sens de l’autre côté du palmier (qui n’était donc plus du côté de Pinocchio).

C’est Pinocchio qui a accompagné Qyo pour la détente vespérale (30’) de ce dernier, qui n’en pouvait plus de rester dans son boxe: il était impétueux, et les 2 poneys sont restés bien droits (Pinocchio à droite).

Le marathon commençant par une détente libre et close, nous n’avons pas pratiqué de détente préalable de Pinocchio (aucun terrain n’était disponible). Au cours de cette détente, essentiellement au trot, les 2 poneys ont commencé à tirer à la chaînette (Pinocchio à nouveau à droite); ce mouvement s’est accentué sur la phase d’obstacles, et ils se touchaient presque les antérieurs au sol quand j’ai abordé le premier obstacle. Le galop et les changements de direction dans les obstacles les redressaient, mais ils tardaient peu ensuite à se jeter à nouveau à l’extérieur.
Sans aller excessivement vite, nous avons bien avancé dans les obstacles; mais mes trajectoires s’inspiraient de mes habitudes à 4, et il aurait probablement été possible de tourner beaucoup plus court. Les virages sur les buttes se sont bien passés. Dans l’obstacle 3, qui semblait très facile à mémoriser, nous avons commis une ‘erreur de parcours corrigée’, dont nous ne nous sommes pas rendus compte, en franchissant la porte E entre la B et la C: je ne suis pas retourné sur place ensuite, mais il est possible que nous ayons suivi le trajet prévu, ne remarquant pas cette erreur lors de la reconnaissance.

Marathon: 6è/8.
Classement général : 6è/8, à 50 pts du 1er et 40 pts du 8ème. L’erreur de parcours corrigée (20 pts) n’a eu que peu d’incidence sur le classement, ne me faisant reculer que d’une place.

Conclusion concernant le travail de Pinocchio: bien que nerveux à chaque démarrage, il s’est toujours calmé très vite, et ne s’est pas énervé en voyant d’autres attelages sur des obstacles (maniabilité comme marathon): soit il s’assagit, soit il vieillit, soit un peu des deux. On devrait pouvoir de nouveau l’utiliser en marathon: si la maniabilité a lieu à l’issue du dressage, cela permettra de juger de son état d’énervement éventuel.

Notre marathon s’est déroulé en fin de matinée, mais la remise des prix n’avait lieu qu’après les derniers parcours, vers 17h. Qyo et Tornado ayant besoin d’être ferrés pour une prestation citadine la semaine suivante, nous avons profité de la présence sur place d’un maréchal-ferrant pour effectuer cette opération pendant la fin des marathons: j’avais pensé à cette possibilité, et j’avais apporté les fers nécessaires.

A cause d’une déviation sur le contournement de l’aéroport de Roissy, le retour m’a pris encore 4h45: pas de bouchon, et arrivée sous un petit crachin, les balais d’essuie-glaces ayant péri à l’aller. La camionnette a été réparée dans la semaine, prête à traverser la pluie battante pour trouver le soleil en Champagne.

Emmanuel VANTROYS