Concours de Compiègne le 29 Août 2020
Championnat Régional le 30 Août
29 Aug 2020
Compte rendu :
Concours de Compiègne: Suite aux nombreuses restrictions liées à la lutte contre le Covid 19, l’ARAP a abandonné cette année l’organisation d’un marathon. Du coup, au lieu d’un concours Amateur 1 durant 2 jours, ont été organisés deux concours Amateur 2 successifs, le samedi, puis le dimanche: cela m’a permis de tester en situation de concours différentes compostions de mon attelage.
2 de nos 3 juges de dressage étaient différents d’un jour sur l’autre (ainsi que le terrain: le reculer sur sable était plus difficile que sur herbe rase), tandis que le parcours de maniabilité est resté identique.
Suite
Les grooms: Après avoir débuté sur le concours Amateur 1 sur 3 jours de Rosières-aux-Salines, Jean-Louis et Jane ont fait connaissance avec des concours Amateur 2 sur une seule journée chacun, avec une maniabilité combinée suivant immédiatement le dressage.
En arrivant le samedi, nous avons trouvé Édouard, qui ne nous a ensuite pas quittés pendant ces deux journées. Il mettait son casque pour nous accompagner pendant les détentes et les liaisons, et ne descendait que quand nous entrions en piste. Il nous avait ainsi accompagnés pendant les 3 derniers concours de Tradition à Compiègne, mais pas encore à l’occasion d’un concours FFE, pour lesquels notre précédente participation remontait à 2 ans.
Les poneys: pour pouvoir tester des formules sans Pinocchio, et par ailleurs remettre celui-ci dans le calme au milieu d’une atmosphère de concours, nous avons amené nos 5 poneys de concours. Comme nous disposions de 2 boxes sur place et que Compiègne n’est qu’à moins d’une heure de Nanteuil, nous avons aussi apporté Derby, pour qu’il ne reste pas seul à Nanteuil: il n’a pas quitté son boxe, et a tenu compagnie pendant les épreuves aux différents n°5 successifs.
Comme Pinocchio s’est montré particulièrement calme lors de sa sortie du samedi, nous avons finalement décidé de le mettre dans la formation du dimanche, après bien entendu une nouvelle détente supplémentaire d’une heure.
Météorologie : Après 2 mois de sécheresse suivis de quelques pluies, les prévisions météorologiques annonçaient un temps particulièrement perturbé, culminant par des orages à l’heure de nos passages du dimanche. Si nous avons effectivement été arrosés le samedi, d’abord en garnissant puis pendant notre détente de dressage, il n’est plus tombé une goutte d’eau à Compiègne le dimanche après 8h. Mais des pluies abondantes sont tombées ce jour-là à quelques kilomètres, et les précipitations du samedi, qui ont continué toute la soirée, ont conduit à l’annulation de certaines des épreuves du dimanches (pas celles de notre série), pour préserver le terrain d’honneur en herbe qui devait servir la semaine suivante à une importante compétition.
Tout était très humide, mais les terrains en sable, toile et paraffine étaient bien drainés, et les températures parfaitement acceptables.
La concurrence: Nous avons retrouvé Erick BRIERE, dont nous avions fait connaissance à Rosières-aux-Salines. Mais il était cette fois accompagné par son coach Sébastien VINCENT, qui le chauffait particulièrement avant le départ de chaque épreuve.
Le Covid 19: Des consignes impératives de port du masque par tous les piétons sur l’ensemble des terrains ont été diffusées. Le samedi, on ne voyait au paddock que des individus masqués; le dimanche, on n’en voyait presque plus dans ce paddock, tandis que le Dr BOIVIN faisait régner une discipline de fer sur le terrain de détente. Tous les briefings, ainsi que les pots qui les accompagnaient souvent dans le passé, ont été supprimés.
Les concours:
Nos horaires ont été à peu près identiques les 2 jours, à savoir le dressage vers 16h30 et la maniabilité une demi-heure plus tard. Nous avons donc détendu Pinocchio, en paire avec Gavroche, chaque jour de 11h à midi, et démarrions avec l’attelage à 4 un peu avant 16h.
Pour les détentes de Pinocchio, au lieu de profiter comme d’habitude des splendides allées de la forêt de Compiègne, nous avons recherché cette année la promiscuité avec d’autres attelages sur les terrains de détente. En particulier, quand un attelage à 1 travaillait le galop, nous le suivions pour que Pinocchio s’habitue à suivre un autre attelage sur un parcours de marathon, ce qu’il a fait dans un calme parfait. Le plus difficile était de le maintenir au pas pour rentrer au camion à la fin de la détente. Il n’a pas du tout chauffé pendant le travail, ce qui nous a incité à le mettre dans la formation le dimanche, ce que nous n’avions pas prévu a priori (mais, à tout hasard, je l’avais quand même inscrit); le samedi, il a été tiré au sort pour le contrôle mais, comme il ne partait pas ce jour-là, il n’y a pas eu de contrôle.
Pour la mise de Gavroche à la voiture, nous avons pratiqué, semble-t-il avec succès, la méthode d’alternance de la carotte et du bâton. Quand il faisait mine de tirer au renard, nous lui présentions la cravache, utilisée la semaine précédente à Nanteuil mais dont le vrai usage n’a pas été nécessaire à Compiègne; pour l’assagir dans les moments délicats, nous placions à sa tête un groom léger, dont la mission était de gaver Gavroche de friandises diverses tout en le rassurant. Du coup, pendant ces 2 jours, il ne s’est jamais assis ni cabré au démarrage. Pour appliquer cette méthode, il faut, en plus du meneur, au moins 2 grooms: un qui attelle et un qui cajole.
Le samedi, nous avons placé Gavroche et Tornado en volée, Qyo et Oslo étant au timon. Cette volée n’était pas très homogène, avec un grand Tornado qui mettait sa tête en l’air, et Gavroche qui se plaçait en retrait sans jamais tendre ses traits, ce que je ne demandais d’ailleurs pas à Tornado; du coup, la position d’Oslo, qui ne tirait pas vraiment alors que c’était son devoir, ne se remarquait pas vraiment. La présence de Gavroche, souvent un peu zigzaguant, ne permettait pas un bon alignement sur la ligne du milieu en dressage.
En maniabilité, Tornado en volée n’était pas toujours très précis dans sa direction. La vitesse demandée était de 210 m/mn, et nous avons eu à chaque fois un léger dépassement de temps.
Pour le dimanche, nous avons adopté la formation que nous utilisons d’habitude en marathon, à savoir Pinocchio et Gavroche en volée, et Qyo et Tornado au timon. C’était manifestement Tornado qui se plaçait le moins bien, souvent contre-incurvé.
Il semble que le moment où Pinocchio a commencé à chauffer a été quand nous avons longé le terrain de maniabilité sur lequel un attelage était en piste, en revenant au camion chercher notre équipement de marathon. A partir de ce moment, il a presque tout le temps tendu ses traits, et était particulièrement difficile à maintenir au pas. Cependant, je n’ai jamais craint qu’il m’échappe.
En maniabilité, j’avais donc une forte tension sur les guides de Pinocchio. Habitué (en marathon) à des évolutions avec cet ensemble (contrairement à la veille), je n’étais pas vraiment dérouté, mais j’ai quand même fait une faute à l’entrée d’une serpentine.
Les classements: surtout le samedi, ceux-ci ont parfois ressemblé à une loterie :
En dressage, à chaque fois, 2 juges m’ont placé en tête et le 3ème en queue (2 des juges n’étaient pas les mêmes d’un jour sur l’autre). Le samedi, je me suis retrouvé en queue avec 1,5 points de retard et, le dimanche, en tête avec 1,5 point d’avance. Le juge qui m’a placé le samedi en queue avait cependant raison car, placé à la lettre C, il a vu que je ne m’alignais jamais correctement sur la ligne du milieu; mais les autres ont jugé que l’ensemble de ma prestation était meilleur que celle de mon concurrent.
En maniabilité, j’ai gagné le premier jour avec un dépassement de temps plus faible que celui de mon concurrent ; le dimanche, mon temps a été à peu près le même et j’ai fait une faute, tandis que lui était sans faute dans le temps.
Sur les combinés, j’ai été second les deux jours, donc aussi pour le challenge portant sur l’ensemble des deux jours.
Sel : Comme prix en nature, j’ai reçu un bloc de sel pour chevaux (alors qu’à Rosières, au lieu de la mirabelle tant espérée, on nous avait offert sur sel pour humains, extrait des salines). Je venais précisément d’en acheter deux, en utilisant le bon d’achat gagné l’année précédente à Louvres.
En rentrant à Nanteuil, après avoir décroché ma remorque sur son emplacement de stationnement habituel, je suis allé en camionnette jusqu’à la grille du Calvaire où j’ai déchargé les 6 poneys, juste à côté du pré qu’ils occupaient à ce moment: cela m’a évité, comme au retour de Rosières-aux-Salines, plusieurs trajets successifs de 500m dans la nuit pour reconduire ces poneys au pré.
Emmanuel VANTROYS
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