De l'avis général, Gavroche était celui de nos poneys qui a le mieux marché en maniabilité: Loupiot piétinait et était un peu brouillon, Qyo tirait la voiture mais tournait comme une péniche, et Tornado se contentait de suivre le mouvement général; il était d'ailleurs complètement essoufflé à l'issue de l'épreuve, encore marqué en montant dans le camion, et ce n'est qu'au débarquement que nous avons retrouvé notre Tornado habituel.

Météorologie :

Après quelques semaines de fortes précipitations, il a fait de plus en plus chaud du 14 au 18 Juillet: 35° dans l'Oise le Vendredi 18. Des orages étaient attendus pendant tout le week-end, mais ils ont totalement évité les Ardennes, où le temps couvert a permis une légère réduction des températures.

Suite aux chutes d'eau du début du mois, des tracteurs se sont enlisés dans les chemins de la forêt qui sont devenus encore moins praticables que d'habitude: le tracé du marathon n'a été décidé que le Samedi soir, et, pour la première fois à Boulzicourt, il est resté en totalité dans le fond de la vallée. Le terrain de concours proprement dit avait totalement séché.

La cavalerie et l'équipe :

Pour notre dernier concours Élite de l'année (2 au maximum pour ne pas être qualifiés pour le Championnat Élite), nous avons sorti notre équipe phare, avec Tornado et Pinocchio, en plus de Gavroche, Loupiot et Qyo. Les épreuves avaient lieu dans l'ordre classique, ce qui nous a permis, sans aucune complication, d'utiliser Pinocchio en dressage et Gavroche en maniabilité. Nos grooms de choc ont pu être réunis: Patrick venait de rentrer d'Aurillac et Philippe n'était pas encore parti en Bretagne.

La concurrence :

Nous étions seuls dans notre catégorie, mais notre cas n'était pas unique à Boulzicourt: en Amateur 1 et Amateur Élite, il y avait 10 concurrents répartis dans 7 séries, ce qui représente 70% de premiers. Cela ne signifie pas que ce concours ait été déserté : il y avait également 13 concurrents en Club Élite et Club 1 (dressage + maniabilité combinée) et 3 en jeunes chevaux, ainsi qu'un nombre mal connu d'invités belges.

Les concurrents Élite, et la moitié des concurrents Amateur, s'étaient inscrits des semaines à l'avance. L'autre moitié des concurrents Amateur s'est inscrite le Lundi 14 au soir (après 20h), ainsi que tous les jeunes chevaux.

Nous n'étions que 2 attelages à 4: Michel BAZIN tournait en Amateur 1 (en Club les années précédentes à Boulzicourt). Mais beaucoup (9) d'attelages à 4 poneys ont concouru en France ce même week-end: j'indique entre parenthèses pour chaque concurrent sa place au 15 Juillet dans le classement permanent (Élites et Amateurs mélangés), et sa qualification éventuelle pour le Championnat 2014, les incertitudes résidant dans la prise en compte ou non du Championnat 2013:

Boulzicourt, Amateur Élite: 1 seul engagé: La Bricole Nanteuillaise (4è ex, qualification Amateur 1 incertaine mais confirmée), terminé

Boulzicourt, Amateur 1: aucun engagé

Saint Lô (pluie le Samedi), Amateur Élite: 1er: Maxime MARICOURT (11è ex, qualification Élite incertaine mais confirmée)

Saint Lô, Amateur 1: Jean-Charles DAVOUST (9è ex, qualification Amateur 1 incertaine), éliminé

Luçon (Vendée: orage la nuit), Amateur 1: Camille SALGE (4è ex, qualifié Amateur 1), Mickaël THIBAUD (13è), Mélanie BAILLIACHE (2è, qualifiée Élite) et Pierre IATO (18è)

Seurre (Bourgogne), Amateur 1: 1ère Dominique GANIERE (11è ex, sexe féminin) et Gilbert RENOU (un nouveau: 20è/23) éliminé en maniabilité. </blockquote>

Le paddock :

Nous avons monté notre clôture dans le terrain habituel, sur lequel les foins ont été pressés le Vendredi et le Samedi. La fourniture d'électricité a varié, mais les coupures n'ont pas été très nombreuses et le plus souvent rétablies dans l'heure.

Samedi 19 Juillet:

Les horaires n'ont pas été diffusés. Dans l'incertitude, nous sommes partis de Nanteuil à 7h, et avons appris en arrivant que nous passions à 15h30: nous avons ainsi pu nous installer et reconnaître une

première fois les obstacles du marathon le Samedi en fin de matinée, puis l'après-midi détendre Pinocchio avant de détendre l'attelage à 4 au complet.

Avec 63%, notre reprise a été la mieux notée de nos reprises Élite de ces dernières années. J'avais une meilleure connaissance de l'enchaînement des figures qu'à Évreux (51% avant déduction des pénalités pour erreur de reprise), et le remplacement de Oslo par Tornado a semblé bénéfique car ce dernier commence à reculer correctement, ainsi que Pinocchio: pour cette dernière figure, nous avons obtenu quatre 5 et un 6. Loupiot a été le poney le plus critiqué (tordu, galope une fois). Par rapport à Boulzicourt 2013 (59%, avec Oslo et Gavroche), la note de Guy MARION est passée de 132 à 158. Les notes des 5 juges étaient réparties sur un spectre de 20 points (148 à 168), plus large que les notes de ces mêmes juges dans les autres séries.

Ce n'est plus un orchestre bavarois qui a animé la soirée avec ses cuivres, mais un ensemble irlandais avec 3 cornemuses.

Dimanche 20 Juillet:

Après avoir détendu Pinocchio à 8h avec Tornado (qui ne courait pas le marathon), nous sommes partis en marathon vers 10h: pour cela, nous nous sommes équipés de protège-dos et de pantalons (avec la chaleur, tout le monde vivait en short). Comme cité plus haut, la phase A du marathon était courte et sur terrain plat.

La mémorisation des obstacles était relativement facile car on voyait la porte A en rentrant dans plusieurs des obstacles; mais il fallait sinuer pour s'y rendre car d'autres portes coupaient la voie la plus directe. Ces obstacles ne comportaient pas de passage vraiment serré où on risque de se coincer, mais ils tournaient cependant suffisamment court pour qu'on ne galope pas beaucoup ailleurs qu'à l'entrée et à la sortie.

Pinocchio a fortement tiré dans les obstacles, mais, contrairement à l'année dernière dans le même cas, il était à peu près calme aux environs de l'arrivée, et acceptait de détendre ses traits pour profiter du temps de repos imposé par le vétérinaire.

Le parcours de maniabilité était relativement roulant, mais les vitesses demandées étaient les plus rapides que nous ayons rencontrées en-dehors des Championnats de France: à 4 poneys, alors qu'on demandait 190 m/mn il y a peu et 220 m/mn à Liévin, la vitesse était de 240 m/mn. Comme c'était à peu près la même chose dans toutes les séries, tout le monde s'est dépêché et les fautes ont été nombreuses, beaucoup de concurrents en tête de leur série faisant 7 balles.

Le même gros boudin gonflable que l'année dernière (diamètre approximatif du boudin: 1m ; hauteur et largeur: 4m) était disposé sur le parcours qui passait dessous 4 fois : nos poneys ont fini pas s'y faire. En abordant la porte 2 (à l'issue d'un angle droit au galop), les poneys ont mal visé: Loupiot (volée gauche) a sauté la quille de droite, tandis que Gavroche écrasait le cube qui faisait office de fanion rouge: l'obstacle a dû être reconstruit pour que nous puissions continuer notre parcours: nous y avons fait 3 autres fautes, et on nous a compté un retard de 20 secondes (mais les juges ont semblé lents à la détente pour couper le chronomètre quand nous avons détruit l'obstacle). Sur le même parcours, l'attelage à 4 chevaux a mis une minute de plus que nous et fait 7 fautes.

De l'avis général, Gavroche était celui de nos poneys qui a le mieux marché en maniabilité: Loupiot piétinait et était un peu brouillon, Qyo tirait la voiture mais tournait comme une péniche, et Tornado se contentait de suivre le mouvement général; il était d'ailleurs complètement essoufflé à l'issue de l'épreuve, encore marqué en montant dans le camion, et ce n'est qu'au débarquement que nous avons retrouvé notre Tornado habituel.

Comme nous étions avant-derniers à passer en maniabilité, nous n'avions pas d'excuse permettant de sécher la remise des prix attelée: au bout de 5 minutes d'arrêt, alors que Gavroche faisait le beau et que Qyo piaffait haut, au risque d'accrocher la balance, nous avons marché au pas jusqu'à la fin de cette remise de prix, qui a duré presque une demi-heure.

Remarque: au concours de tradition de Rambouillet, la remise des prix sera obligatoire avec notre bicorne; mais Gavroche n'y sera pas attelé et Qyo, seul en volée, pourra piaffer aussi haut qu'il le désirera.

Nous sommes finalement partis vers 19h, pour rentrer à Nanteuil un peu avant 22h, alors qu'il faisait encore à peu près jour.

Emmanuel VANTROYS