Concours Amateur 1 de Compiègne 26& 27 août 2017 - Compte rendu

26 Aug 2017

Concours de Compiègne:

  Par la suite de différents problèmes, nous n'avons terminé avant ce concours que 2 des 4 concours nécessaires à la qualification pour le Championnat de France en Amateur 1 à 4 poneys en 2017 ; la série '4 poneys Amateur 1' étant ouverte à Compiègne en tant que championnat départemental (compte double), le fait de terminer ce concours sans élimination nous donnait la qualification pour le Championnat de France. La saison étant presque terminée (ne restaient que Le Quesnoy et St Lô), c'était à peu près la dernière possibilité.

 

Suite

 

L'équipe :

Patrick et Nathalie n'étant pas disponible pour raisons familiales, je n'avais plus qu'un seul groom de disponible, à savoir Philippe. Je me suis donc rendu à Compiègne le Vendredi soir, et j'ai demandé aux meneurs que j'ai rencontrés s'il y avait dans leurs équipes quelqu'un susceptible de m'assister dans mes parcours : Laurent LE BIHAN (qui accompagnait sa fille Céline en Amateur Elite à 1 poney) s'est proposé, pour toutes les épreuves.

 

Météorologie - Terrains :

À la fin d'un mois d'Août humide, encore arrosé par quelques orages dans les tout derniers jours, ce week-end a été totalement sec sur Compiègne. Nous avons donc profité du sable bien arrosé de la forêt, mais souffert un peu de de la chaleur (28°C les après-midi). Les terrains sableux du Grand Parc ont été modifiés cet hiver, par un apport de fibres plastiques : ceci les affermit considérablement, les rendant enfin vraiment aptes à recevoir des attelages.

 

Accueil : Le parking était saturé le Samedi et, à 9h, nous avons occupé ce qu'on pouvait considérer comme la dernière place pour un véhicule de la taille du nôtre. Les jeunes chevaux et Amateurs 2, ayant toutes leurs épreuves le Samedi, sont repartis le soir si bien que le parking était ensuite un peu plus aéré.

 

La concurrence :

Le même week-end avaient lieu simultanément, le Championnat d'Europe à 4 chevaux à Göteborg (Suède), et un C.A.I. avec des séries Amateur au Haras du Pin. Malgé cela, il y avait à Compiègne 44 concurents en Amateur, 17 jeunes chevaux, ainsi que de nombreux Clubs : très peu de normands (mais quand même quelques-uns), et quelques alsaciens. Cependant les séries d'attelage à 4 ont été très peu pourvues: il n'y avait que Sylvain MASSON à 4 traits, Thierry RAMAGE à 4 chevaux et moi à 4 poneys ; j'ignore pourquoi mes concurrents de l'année dernière (NICOLAS, père ou fils, et Éric MINNE) n'étaient pas présents. J'étais donc seul dans ma catégorie.

 

Les éclopés :

Nous avons eu la joie de rencontrer, dans le public et même parmi les bénévoles de l'organisation, deux de nos amis gravement accidentés en début de saison : Gilles ARRIAT écrasé par une chute d'énormes bottes de paille, et le docteur GOIDIN, victime d'une violente agression dans son cabinet lors d'un travail bénévole. Tous deux étaient sur pieds, bien qu'encore loin d'être totalement rétablis.

 

Samedi 26 Août: Dressage et maniabilité :

Devant passer en dressage à 12h20 et le second groom ayant été trouvé, j'ai fixé à 9h notre rendez-vous à Compiègne, ce qui, en tenant compte de l'indispensable détente de Pinocchio, était finalement un peu tardif. C'est donc 'à la bourre' que nous sommes parvenus sur le terrain de l'hippodrome, avec 2 minutes de retard.

J'ai entendu quelques couinements dans les roues pendant ma reprise, mais il était alors trop tard pour me plier en deux et essayer de voir ce qui se passait au niveau de la manette de blocage du frein ; j'ai effectué ce contrôle aussitôt après le salut final, constaté que . . . le frein était toujours bloqué (mais pas en position très serrée) et je l'ai aussitôt débloqué; Pinocchio ayant tendu ses traits pendant presque toute la reprise, ceci n'avait pas empêché la voiture de se mouvoir.

Compte tenu des capacités respectives de mes poneys, j'ai été relativement satisfait de ma reprise ; mais elle n'a pas été très bien notée, un seul juge ayant attribué plus de 60 %. Remarque : la reprise Amateur a été légèrement modifiée il y a 2 ans pour les teams car certains ont prétendu en haut lieu qu'il est impossible de faire un écart à une main avec 4 guides. Depuis, pour éviter de compliquer les jugements, j'effectue ces figures (il y en a deux) à 2 mains quand j'ai des concurrents, mais je continue de les effectuer à une main si je suis seul dans ma série: c'est ce que j'ai fait ce 26 Août, en réussissant à peu près ces figures, et ma reprise était filmée par Jean-Claude GROGNET (pour attelage.org), qui détient maintenant une preuve physique de la faisabilité de ces écarts à une seule main.

 

la trige Cuts 2018

Il était annoncé que les maniabilités auraient lieu à la suite du dressage pour les concurrents passant l'après-midi en dressage, et que les concurrents passant en dressage le matin s'intercaleraient. Sans trop réfléchir, j'avais pensé que, 12h20 étant après midi, nous passerions en maniabilité à la suite de notre dressage mais j'ai constaté que, à 12h40, la piste de maniabilité était vide de tout personnel, et qu'aucun autre attelage n'y était en vue. Nous avons deonc dételé, pour passer ensuite vers 17h, et il a été difficile d'entrer en piste car il n'y avait aucun ordre imposé et beaucoup d'attelages nous ont court-circuités en restant arrêtés un quart d'heure à l'entrée du terrain tandis que nous marchions sur le terrain de détente.

Pinocchio ne tirait que normalement (un peu moins qu'en dressage) et, bien qu'Oslo (en volée) ait tendance à se placer parfois en retrait (surtout au pas), j'arrivai très bien à contrôler mon attelage. Sur le même parcours, les concurrents Club franchissaient 16 portes, les Amateurs 1 18, et les Élites 20. J'ai donc reconnu mes 18 portes, et échangé quelques mots avec Philippe sur la position ds portes 17 et 18.

 

Il n'y a eu qu'un seul parcours sans faute, et les autres concurrents à 4 chevaux s'en sont sortis avec 44 et 58 points. J'ai fait un parcours à peu près correct (4 fautes) et bien enlevé; mais, en passant la ligne d'arrivée qui suivait la porte 16, j'ai cru en avoir fini avec mon parcours et pris le chemin de la sortie ; mes grooms ne m'ont pas détrompé… (à Liévin, quand j'avait oublié de franchir la ligne d'arrivée, Patrick avait pris la parole pour me le signaler). Donc: élimination ! Nous ne serons pas qualifiés, nous n'irons pas à Lignières cette année. Compensation : notre participation à la Route Eugénie (concours de Tradition à Compiègne les 30 Septembre et 1er Octobre), qui était incertaine pour le week-end précédent ce Championnat de Lignières, devient très probable.

 

Dimanche 27 Août: Marathon :

Oslo, qui n'avait pas d'épreuve ce jour-là, a accompagné Pinocchio lors de sa détente matinale, qui a duré une heure : il semblait calme à la fin, mais a tiré comme un fou lors du retour à l'écurie, que je lui ai demandé au pas.

 

Comme fréquemment quand on utilise Gavroche, le démarrage a été un peu chaud : nous sommes partis au pas dans le parking avec seulement des guides aux volées, les grooms attachant les traits en marche. Philippe LENGLET, nous voyant arriver, a cru nous aider en tenant Pinocchio arrêté tandis que personne n'intervenait sur Gavroche, qui s'est mis à reculer et nous a envoyés dans le décor, avant que je parvienne à tout relancer vers l'avant.

 

Les phases A et T étaient supprimées et remplacées par une détente libre : il fallait pointer (attelés) à la carrière de détente une demi-heure avant notre heure de départ (en forêt): le médecin contrôlait les feuilles médicales des grooms, et en profitait pour vérifier leur identité. Nous étions ensuite libres de nos agissements pendant la demi-heure suivante. Nous nous sommes présentés au contrôle vers 14h45, c'est-à-dire avec un quart d'heure d'avance, et alors Pinocchio s'est mis à tirer très fort, m'obligeant à trotter presque continuellement pendant 35 minutes. Nous nous sommes ainsi promenés entre le terrain du Grand Parc et l'allée des Beaux Monts, et j'ai constaté que la forêt de Compiègne a subi, aux alentours du 6 Juillet, une tornade presque comparable à celle passée ce jour-là sur Nanteuil : de nombreuses grosses branches étaient à terre, et nous avons dû parfois faire demi-tour car l'O.N.F. n'a apparement encore rien déblayé.

 

Pinocchio s'étant enfin à peu près calmé, j'ai pu marcher un peu au pas dans les 10 minutes précédant notre départ, mais les poneys étaient en sueur et certains soufflaient. Mais ils ont bien marché pendant tout le parcours, avec même 500m de galop entre les obstacles 4 et 5, pour tenir le temps car on nous demandait 13 km/h. Une dizaine de minutes après l'arrivée, la vétérinaire a mesuré Pinocchio à 120 bts/mn, Tornado à 100, puis a renoncé devant Gavroche (volée droite).

 

Thierry RAMAGE, qui passait juste avant nous en marathon, a bien franchi ses obstacles mais, dans les 500m en forêt qui séparaient le dernier obstacle de la ligne d'arrivée, un de ses timoniers s'est débridé et l'attelage a commencé à détaler: il a arrêté les chevaux en les dirigeant latéralement dans le décor puis a immédiatement dételé, mais le cheval débridé en a profité pour se sauver. Il a continué le parcours, et les commissaires à l'arrivée ont été étonnés de voir approcher un attelage à un, avant de constater qu'il n'était pas attelé ; celui-ci, voyant qu'il était attendu, a préféré prendre la tangente en forêt ; il s'est dirigé vers le parking où il a été rattrapé sans problème : l'attelage n'a pas terminé son parcours, mais n'a subi aucune casse; tous les parcours ont été interrompus une demi-heure derrière le nôtre. Dans un des CAI du week-end, c'est un volée d'un concurrent allemand qui s'était débridé le Samedi à la sortie d'une épreuve.

 

Notre nouveau groom Laurent LE BIHAN s'est déclaré ravi de nous avoir accompagnés, découvrant certaines facettes de l'attelage à 4 qui lui étaient encore inconnues. Je lui ai proposé de l'inviter à dîner Samedi soir, mais il a inversé l'invitation, me recevant avec les équipes BELLOY et CASIER (gens du Nord): ils avaient préparé beaucoup de nourriture, les restes étant destinés aux chiens, dont je suis devenu le concurrent alimentaire direct: on m'a conseillé de ne pas les avertir de cette situation, car ils auraient pu devenir féroces.

Emmanuel VANTROYS

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